Nous vivons dans une mondialisation de nos relations et rapports qui posent des questions politiques majeures : entre le repli sur soi, le repli nationaliste d’un côté et la mondialisation libérale qui met de côté une majorité de la population.
Nous ne pouvons pas nier les raisons sociales du vote pour le Brexit par exemple.
Dans ces conditions, les dimensions internationales et interculturelles doivent être présentes en permanence. L’objectif est de construire et de multiplier les situations inductrices de rencontres avec l’autre, avec l’ailleurs, d’autres réalités, d’autres cultures, de réfléchir à nos vies, nos organisations...
Pourquoi des actions de mobilités et interculturelles ?
> Se construire une représentation du monde, se positionner sur les enjeux politiques du monde et pouvoir agir dessus
> Construire diverses compétences lors de différentes mobilités : motilité (capacité de s’adapter, de rencontrer et vivre l’autre) ; compétences sociales (responsabilité, organisation, autonomie...), des compétences techniques selon les projets.
> Réfléchir à sa propre identité (avec de fait plusieurs sources, origines) et éviter le repli identitaire
> Construire des rencontres interculturelles et ainsi créer des dynamiques, des synergies pour une société ouverte luttant contre l’ensemble des discriminations.
Les freins identifiés
(Source 2016 – Jeudevi – Coremob – collectif régional des mobilités piloté par l’État - DRDJSCS/DAREIC/DRAF)
Les freins en lien avec les jeunes
• Le capital social et économique des familles
• Le capital culturel
• L’influence du territoire et de l’environnement
• Une information pas toujours adaptée
• Des dynamiques qui reposent plus sur les personnes que sur les organisations
• Des freins cognitifs et affectifs
• Le public cible des organisations
• Chocs interculturels et la compréhension de la société, problème de communication et relationnel
• Les habitants de quartier populaire, de zone rurale isolée, en situation de handicap bénéficient moins des dispositifs de mobilité.
Les acteurs jeunesses eux-mêmes sont confrontés à des difficultés
• Manque de dynamiques partenariales
• Manque de synergies entre différents acteurs
• Les professionnels de l’éducation non formelle souvent pas assez formés sur ces enjeux et questions et sont souvent isolés
• Pas assez d’offres avec parfois des départs hors statut sans accompagnement de personnes qui en auraient eu besoins.
• Le financement de la mobilité internationale face à des appels à projets (concurrence, incertitude)
• Pas assez de capitalisation des pratiques, des réflexions
Une maison internationale et interculturelle jeunesses : Démarches
ETAPE 1
Faire savoir que c’est possible
Développer l’information avec plusieurs supports (numériques, papier, physique)
La maison doit s’ancrer dans son environnement pour :
> Développer le soutien aux structures dans le montage des dossiers de demandes de financements (soutien technique, financement des temps de travail), et soutenir financièrement les temps d’accompagnement.
Ce travail doit se faire en lien avec le RRMA (pays de la Loire coopération internationale) qui s’inscrit aussi dans cette dynamique.
> Sensibiliser et former les professionnels
> Développer des démarches d’aller vers (animation, information jeunesse) dans les espaces publics et les espaces d’engagement ou de mobilisation des jeunes.
ETAPE 2
Donner l’envie de partir
Sensibiliser, susciter, valoriser les projets passés, organiser des temps forts, inscrire a jeunesse à terme dans la coopération décentralisée et les comités de jumelage.
ETAPE 3
Accompagner la mise en œuvre des projets
> Trouver les moyens de concrétiser ces mobilités (financement de projets, mettre en relation avec des partenaires internationaux...)
> Capitaliser les données existantes et améliorer leur lisibilité (âges, niveaux de formation, secteurs de résidence)
> Améliorer le maillage existant en identifiant des ressources, des consortiums à soutenir ou à créer.
> Mutualiser les éléments d’organisation (préparation au départ, à l’accueil, dépôt de dossiers de financement, hébergement...)
ETAPE 4
Créer des situations interculturelles et d’éducation populaire autour des enjeux internationaux et interculturels
Cela se traduit concrètement : journées volontariats, échanges sur des pays ou des contextes géopolitiques, ateliers linguistiques, cuisine..., rencontres avec les diasporas.
Les actions de la Maison internationale et interculturelle jeunesses de Nantes
Certaines actions sont dores et déjà menées dans le cadre du 102 Espace inter
> Hébergement individuel (volontaires...) et collectifs (échanges de jeunes)
> Accompagnement aux projets internationaux de jeunes : préparation au départ, recherche de financements, suivi, valorisation...
> Actions dans le cadre du PIA (VEIA, PAM, appui SCI...)
> Réunions d’information
> Rencontres de jeunes de plusieurs nationalités
> Formation linguistique
> Évènements autour de l’interculturel et la mobilité internationale
> Accueil de classe (sur l’histoire internationale et interculturelle de la ville de Nantes)
> Projets interculturel (exemple : accueil de jeunes migrant-es TAMO, Tinesol avec des jeunes Rom des bidonvilles....)
> Expositions, récits (bibliothèque humaine...)
Acheter une maison
Le collectif est aujourd’hui composé des CEMEA, Parcours Le Monde, France Volontaires et il est ouvert.
> Nous avons une piste (ex FJT, rue Frère Louis). Il a plusieurs avantages : proximité immédiate avec le 102 Espace Inter (qui rayonne sur le territoire) et un jardin commun ; un lieu qui a déjà des hébergements, avec des chambres accessibles et donc peu de travaux. Mais nous ne sommes pas bloqués sur le seul projet.
> Nous pensons nécessaire de créer une association pour gérer l’activité au sein de la Société Cicile Immobilière avec une dotation sans droit de reprise à 20 – 30 ans à a hauteur de 70 – 80 %. Les conditions du droit de reprise doivent se définir . Mais cela permettrait à la Ville de faire un placement et non une subvention (d’où la hauteur de la demande).
CEMEA, Parcours Le Monde, France Volontaires, 102 Espace inter
102 ESPACE INTER
102 RUE SAINT JACQUES
44200 NANTES
02 51 86 02 65
02 51 86 02 60
contact@102espaceinter.org
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