Bâillonner les quartiers, comment le pouvoir réprime les mobilisations populaires de Julien TALPIN
« À partir d’enquêtes de terrain et d’entretiens, le sociologue Julien Talpin dévoile comment « une répression à bas bruit » s’abat sur les militants des quartiers populaires. Car si les violences policières ont acquis plus de visibilité médiatique, tout un registre de pratiques institutionnelles y « rend plus difficile et coûteux l’engagement ». Cette « infra-politique des dominants » se traduit tout d’abord par un harcèlement judiciaire via des arrestations pour outrage et rébellion, ainsi que des plaintes pour diffamation, qui visent à museler les collectifs locaux. L’ouvrage se penche ensuite sur la disqualification « de type islamophobe », selon l’auteur, de militants accusés de communautarisme, ou sur les dispositifs de démocratie participative qui neutraliseraient toute dynamique protestataire. Enfin, le chantage aux subventions ou la fermeture de locaux conduisent à ce que « se réunir devien[ne] un combat ». Le chercheur souligne que, entre recours au droit et stratégies d’autofinancement, « des ripostes s’organisent pour continuer à lutter malgré tout ». Les quartiers ne sont pas des déserts politiques. »
L’arpentage, ou comment s’approprier rapidement un ouvrage d’apparence complexe ! L’arpentage est un outil d’éducation populaire qui invite une assemblée à une lecture collective d’un ouvrage de sciences humaines. Son but est de parvenir, en un temps limité (ici, une soirée), à « débroussailler » cet ouvrage en mettant en commun les connaissances, les idées et les intuitions des participant.es, notamment grâce à la construction d’une « carte des idées ». Attention : il n’est pas nécessaire de connaître l’ouvrage avant de l’arpenter, il est même préférable de ne pas l’avoir lu !
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